La crise de Madagascar
Suite à de longues semaines
de mécontentement à Madagascar, dues au coût de la vie jugée trop chère par les
malgaches (des hausses des prix qui n’en finissaient plus) et au comportement
du président Marc Ravalomanana (qui s’est coupé de la population et qui est
jugé un peu trop affairiste) qui a donné l’impression de ne pas s’intéresser au
sort de son peuple, la situation s’est décantée ces derniers jours.
En effet, l’opposition a râlé, a regroupé de plus en plus de
partisans et a fini par avoir le soutien de l’armée samedi dernier (14 mars).
Le chef de file désigné de
l’opposition est Andry Rajoelina, maire d’Antananarivo, la capitale de l’île.
Devant l’ampleur des évènements, le président Ravalomanana a du se réfugier
dans son palais avec 500 membres de sa garde. Mais à cause de la pression
militaire, il a du évacuer le palais royal dans lequel les soldats de
l’opposition ont symboliquement pénétré hier (mardi 17 mars).
Sans attendre la démission du
président, Rajoelina a occupé le palais et a fait un discours devant de
nombreux partisans.
Mark Ravalomanana a donné sa
démission dans la nuit et attend sans doute le moment propice pour fuir l’île
et aller rejoindre sa famille qui s’est déjà exilée.
Le directoire militaire mis
en place d’urgence a nommé Rajoelina président ce matin même.
Deux heures plus tard, la Haute Cour Constitutionnelle malgache a
confirmé la décision du directoire et a conférée les pleins pouvoirs au maire
d’Antananarivo.
Ce dernier a d’ores et déjà
donné ses objectifs de président aux
différentes télévisions internationales : lutter contre la pauvreté en
faisant baisser les prix, mais aussi organiser des élections présidentielles
avant 2 ans.